
Réussir un projet de rachat de commerce en Suisse : la démarche rigoureuse à suivre
Reprendre un commerce existant en Suisse peut constituer une opération rentable, à condition d’aborder la transaction avec méthode. Au-delà de la vitrine et des effets d’annonce, un rachat d’activité repose sur une analyse factuelle de la rentabilité, de la clientèle et du potentiel de développement. Voici la démarche structurée à suivre pour sécuriser ce type de projet et obtenir un financement commercial rapidement.
1. Vérifier la solidité économique du commerce à remettre
Avant d'engager toute discussion concernant le prix de remise, il est absolument essentiel de procéder à une analyse objective et approfondie de la performance réelle du commerce. Cette étape est cruciale pour garantir des décisions éclairées et justifiées
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Consulter les trois derniers comptes d’exploitation, en intégrant également les relevés de caisse ou de TPE pour vérifier la cohérence entre chiffre d’affaires déclaré et flux réel.
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Identifier les charges récurrentes incompressibles : loyer, personnel, licences, énergies. Ce sont elles qui détermineront la capacité à rembourser un éventuel financement.
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Mesurer la dépendance de l’activité au propriétaire actuel : un commerce très lié à la personne du gérant (relationnel exclusif, savoir-faire non transmissible) exigera une transition plus longue.
2. Comprendre précisément ce que l’on achète lors d'une reprise de commerce
Un rachat de commerce à vendre ne se limite pas à reprendre des équipements ou un bail commercial. Reprendre une affaire à la vente ( un commerce ou une entreprise) consiste avant tout d’acquérir un flux de clientèle récurrente. Pour cela :
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Observer l’activité sur place au sein du commerce à vendre, à différents moments de la journée, afin d’évaluer la fréquentation réelle et les comportements d’achat.
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Identifier le profil dominant de la clientèle (résidentielle, touristique, de passage, professionnelle) afin d'anticiper sa fidélité potentielle.
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Evaluer la qualité de l’emplacement : accessibilité, visibilité, dynamisme de la zone, perspectives d’évolution urbaine : autant d'éléments qui confirment le prix de vente du commerce ou le rendent negociable.